vendredi 4 septembre 2009

Déboutonnante Juliette Trolio


La vie des commerçants de Montréal est souvent fascinante. Née à Montréal, d'une mère québécoise et d'un père italien, Juliette Trolio était globe-trotter avant de se lancer dans le commerce. Après avoir vécu 5 ans à Berlin (ville qui la fait toujours autant rêver), elle ouvre, en 1987, au coin des rues Gilford et St-Hubert, la désormais célèbre mercerie Rix Rax.
Entrer chez Rix Rax, c'est être ébloui par les centaines de boutons, les plumes, les rubans et autres accessoires ornant les murs et stimulant l'imagination la plus endormie. C'est être charmé par les couleurs, les textures, l'ordre aussi (tout a une place) et la présence de Juliette, tantôt dynamique, tantôt discrète, selon l'état d'esprit du client... ou le sien! Entrer dans ce commerce, c'est aussi trouver ce que l'on cherche, car si Juliette n'a pas la langue dans sa poche lorsqu'il s'agit de parler de la dure réalité d'avoir un commerce aussi spécialisé dans un coin de Montréal où l'on veut abolir la circulation des voitures, elle n'a pas les deux pieds dans la même bottine lorsqu'il s'agit de remplir une mission commando.
En effet, c'est avec fierté qu'elle raconte comment, il y a quelques années, elle a réussi à trouver de la « mèche en laiton » pour une infirmière travaillant en oncologie. La mèche est une sorte de voile brillant en laiton utilisé pour faire des sacoches et autres accessoires de mode. Mais elle est aussi recherchée pour le traitement des patients contre le cancer. Depuis, c'est Rix Rax qui fournit plusieurs hôpitaux de la ville dans cette matière.
À quoi rêve Juliette pour le futur de son commerce? Elle souhaiterait organiser, pour le 25e anniversaire, un grand défilé sur la rue avec tous ses clients et collaborateurs. Mais par-dessus tout, ce qui la comblerait serait de se dénicher un pied-à-terre à New York City (une chambre d'hôtel louée à l'occasion) pour y acheter des accessoires exclusifs et se ressourcer de temps en temps.
***
Le détail est dans le bouton...
Depuis le début de ce qu'il est convenu d'appeler la récession, Juliette a remarqué que beaucoup de gens, au lieu d'investir dans de nouveaux vêtements, s'achètent des boutons pour relooker les vieux. C'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde...

Rix Rax
801, rue Gilford
Montréal, Québec
514-522-8971

4 commentaires:

  1. J'ai habité tout proche de Rix Rax. J'ai même été client. J'ai bien du acheté 3 boutons dans cette boutique. Mon coiffeur est pas loin, il s'apelle Yves Demers. Je vous le conseille. Il y a aussi le building à 1 1/2 à louer en face du Métro Laurier. Lui je ne le conseille pas.
    Je ne te conseille pas non plus d'écrire un guide des meilleures merceries de Montréal. C'est original mais pas vendeur. Que de conseills... Longue vie aux merceries!

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  2. Chère chaise pliante !
    Je suis passée, par erreur, devant la boutique aujourd'hui et... j'aurais bien aimé pouvoir y jeter un oeil ! Je veux des boutons ! Et des plumes !!!

    J'y retournerai certainement un jour pour m'inspirer ;)

    Merci de m'avoir donné accès à cet endroit par tes descriptions. Ça me donne, un peu, l'impression d'y être entrée pour vrai.

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  3. Salut Éric, mais t'es en feu! C'est toi qui devrais écrire un guide du quartier... Il n'y a pas beaucoup de merceries à Montréal, je ne me risquerais donc pas à en faire un guide. Jusqu'à quand y en aura-t-il, c'est la question? Ne trouve-t-on pas de boutons chez Costco?
    **
    Bonjour Nanie, tu n'as pas eu le temps de mettre les pieds dans la boutique? Offre-toi ce plaisir un jour, comme dit ma belle-mère, c'est une vraie « quincaillerie pour filles »! Merci pour tes bons mots. Je vais aller voir ton blogue!

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  4. Costco fait des boutons noirs. Il faut en acheter 7000 d'un coup. Ça vaut la peine. On sauve 30% par rapport aux petites merceries. C'est viable pour une star du rock qui se fait arracher sa chemise tous les soirs après un concert. Pour le commun des mortels, dont je fais partie, je le déconseille. Voilà...je suis encore en train dede donner des conseils..c'est maladif chez moi. Je vais me conseiller d'arrêter de donner des conseils. À Costco, j'achète des bobonnes d'air comprimé. C'est pratique pour nettoyer les claviers d'ordinateurs et déloger la poussière sournoise. Il est fort le mec qui a eu l'idée de vendre de l'air. La poussière est sounoise comme le renard est rusé. Demain j'aimeris bien qu'on parle des haikus dans ce blogue. On en parle pas assez. Il faut en écrire. Le Haiku c'est un peu le micro-blogging de la poésie non?

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