mercredi 29 septembre 2010

Voir Prague et vouloir y revenir

S’il y a une ville au monde où j’avais hâte de mettre les pieds, c’est bien Prague. Je l’imaginais en noir et blanc, sous la pluie, le matin très tôt ou avec une lumière de fin de journée. Je la rêvais avec ses toits rouges, son Pont Charles et son fameux château dominant la cité. Bref : une multitude d’images envahissaient mon cerveau en ce matin du 26 juin 2010 où je foulai le sol de la capitale tchèque pour la première fois. Aucune hésitation en sortant du train au petit matin : direction le Pont Charles qui, avait-on lu, n’est pratiquable qu’à l’aube ou à la nuit tombée lorsque les hordes de touristes s’en éloignent enfin.
Après avoir tourné en rond et s’être un peu égarés dans les rues tortueuses de la ville, on approche enfin du fameux objet de notre premier désir pragois : malgré que le pont soit en rénovation, la traversée se savoure.
Pour être sûr de revenir à Prague, la légende veut que l’on frotte la plaque de la statue de Saint Jean de Nepomucène. Ce mystérieux saint, aussi nommé Nepomuk, fut jeté en bas du pont en 1393, par Wenceslas IV, pour avoir refusé de divulguer les confessions de la Reine… Sans pouvoir m’expliquer le lien entre Nepomuk, le fait de frotter la plaque et la promesse de revenir à Prague, je m'exécute tout de même, déjà conquise par la ville aux toits rouges.

mercredi 22 septembre 2010

Podgorze, ancien ghetto juif de Cracovie

Traverser le pont Powstancow Slaskich depuis Kazimierz, c'est marcher dans les pas des 17 000 Juifs que l’on força, le 21 mars 1941, à s’entasser dans ce lieu de transit avant de les envoyer aux camps en 1943. Certains immeubles des rues Lwowska, Josefinska, Rekawka et Limanowskiego n'ont pas été détruits. On ne peut qu'y marcher sans mot.
L'usine de Schindler, pour sa part, a été rénovée et réaménagée en musée dédié à Oskar Schindler. Je n'ai pas pu le visiter, car à force de trop marcher, j'arrive toujours trop tard à la porte des musées.
Podgorze, puis un dernier passage à Kazimierz, auront marqué nos dernières heures en Pologne, avant de prendre le train de nuit vers Prague.

jeudi 16 septembre 2010

Kazimierz, la Cracovie plus vibrante

Kazimierz m'a impressionnée. Situé juste un peu au sud du Château Wawel, ce quartier de Cracovie dégage une lumière et une atmosphère qui hantent le visiteur longtemps après son retour chez lui. Après avoir été l'un des lieux les plus importants de la culture juive en Pologne au cours des siècles, Kazimierz n'a plus de juif aujourd'hui que son excellent festival de la culture juive, un cimetière et quelques synagogues qui se visitent tels des musées. Pratiquement plus aucun Juif n'y vit. Mais partout, on rappelle leur histoire et leur disparition.
Spielberg y a tourné des scènes de La Liste de Schindler. Des jeunes et des artistes y ont élu domicile. Des cafés et des bars y ont ouvert leurs portes.
Après avoir marché dans les rues de Kazimierz, visité quelques synagogues, croisé une équipe de tournage en pleine action, j'ai engouffré une pizza achetée sur la sympathique place Nowy et suis entrée chez Singer, un bar baptisé ainsi en l'honneur de la célèbre machine à coudre. Et c'est dans une atmosphère feutrée que j'ai savouré une bière Zywiec devant une table de... machine à coudre. Inoubliable et hors du temps.


Singer
ul. Estery, 20 (en face de la place Nowy)
Cracovie (Kazimierz), Pologne
ouvert de 10h le matin à 3h... le matin