mardi 29 septembre 2009

Davodeau : la France rurale en BD

Étienne Davodeau a donné dans la BD-polar (Quelques jours avec un menteur), dans la chronique intimiste (Anticyclone ou, plus récemment, Lulu femme nue) et dans la BD-reportage (Les Mauvaises gens ou encore Rural!, préfacé par nul autre que José Bové). Chaque fois, il fait mouche en dépeignant la ruralié française de manière crue mais avec tendresse. Ses personnages sont toujours extrêmement touchants : mystérieux et très seuls, vaillants et capables de soulever des montagnes.
Étienne Davodeau est très présent sur Internet. En visitant son site, on a l'impression de mettre les pieds dans un atelier de dessinateur. Il a même ouvert, à la demande générale, un blogue racontant tous les dessous de la fabrication du deuxième tome très attendu de Lulu femme nue, qui sera en librairies le 12 mars 2010. À visiter.
Rural!, paru en 2001, est l'un des titres les plus réussis de Davodeau à mon sens. On y rencontre un couple qui a retapé une vieille bicoque de campagne à la sueur de son front et trois paysans qui se lancent courageusement dans l'agriculture bio. Ils sont heureux dans leur coin de campagne jusqu'à ce qu'un projet d'autoroute douteux vienne contrecarrer leurs plans à long terme. Très bien raconté, rebondissements en prime, avec encrages en noir et blanc nous plongeant dans un réalisme déroutant. Car, oui, tout y est vrai.
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PS : N'oubliez pas de cliquer sur les mots en rose dans mes textes... Il s'agit d'hyperliens.

lundi 28 septembre 2009

Un silo à grain

Parce qu'il pleut ces jours-ci.
On dirait qu'il est hanté ce silo, non?

vendredi 25 septembre 2009

Raplapla : des poupées québécoises


Des valises et des poupées de toutes les couleurs et de toutes les formes dans une vitrine. Un éclairage doux et bien pensé. Plein d'objets colorés disposés sur quelques tables. On se croirait devant une maison de poupées grandeur nature. Ou une exposition de petites oeuvres raffinées. Impossible de résister au désir d'entrer à l'atelier-boutique Raplapla à Montréal lorsqu'on passe devant par hasard.
Leurs « poupées de chiffon d'aujourd'hui fabriquées tranquillement au Québec » sont ravissantes. Confectionnées dans des tissus précieux allant de la soie au lin, en passant par la laine et la fourrure, les poupées ont toutes un nom et une histoire. Lison, par exemple, est boulangère à Tokyo. Elle aime les fraises, les voyages en montgolfière et aussi manger des pralines devant le Lac des Cygnes. Quant à Tim, il vient de Varsovie et il est aussi un super héros. Mathilde (photo), elle, donne des cours de claquette à Istanbul.
La boutique Raplapla offre aussi des bouillottes en forme de hibou pour soulager tous les bobos, des t-shirts et des accessoires tous plus mignons les uns que les autres, des petits bonbons, ainsi que des jouets en bois fabriqués par d'autres artisans québécois. L'une des poupées de Raplapla, baptisée Monsieur Tsé-Tsé, a remporté cette année un prix Grafika grâce à l'emballage en forme de maison, réalisé par l'atelier Chinotto.
Leur site Internet est très chouette. La section « amour raplaplatonique » contient des photos d'enfants d'un peu partout à travers le monde ayant adopté une poupée Raplapla. L'inventivité de la créatrice Érica Perrot et de son équipe s'apprécie jusque dans les plus menus détails, de confection comme de marketing. Ses poupées sont de vrais bijoux. On voudra à tout prix connaître un enfant à qui en offrir une.

Raplapla
69, rue Villeneuve (coin St-Urbain)
Montréal, Québec
514-563-1209

lundi 21 septembre 2009

Dimanche à Cambridge



Un séjour à Boston ne serait pas complet sans un détour vers Cambridge, ville universitaire par excellence. Abritant Harvard et le MIT (Massachusetts Institute of Technology), situé juste en face de Boston, de l'autre côté de la rivière Charles, la petite ville de Cambridge est plus grande que je ne l'aurais cru et tout à fait inspirante. La visite des deux campus m'a en effet donné envie de redevenir étudiante... ou de jouer dans Harry Potter. Eh oui, un instant, j'ai cru sentir la présence diffuse, dans les ombres des édifices de l'université Harvard, du petit magicien british à lunettes.
Harvard, c'est la quintessence de l'estudiantisme américain! Six présidents états-uniens et une quarantaine de Prix Nobel y ont étudié! Quant au MIT, les édifices colorés et difformes du Stata Center for Computer Information and Intelligence Sciences m'ont littéralement plongée dans un film de science-fiction (voir photo du milieu)!
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Question à 30 000$ (le prix approx d'une année d'études à Harvard) : que font les étudiants de Cambridge le dimanche lorsqu'il fait beau? Du voilier sur la rivière Charles, rien de moins. Je rêve!

samedi 19 septembre 2009

Boston est-il un art de vivre?



À première vue, Boston m'est apparue sérieuse et peu sensuelle, pas aussi folle que NYC, pas aussi vivante que San Francisco et certainement pas aussi éclectique que Montréal. Et c'est sans parler des villes européennes ou de celles du reste du monde. Cette impression est peut-être due à un souper, vendredi soir, dans un resto du quartier italien qui n'était pas... à la hauteur! Aux gens déambulant dans les rues qui ont une allure ou un style vestimentaire plutôt uniforme. À l'ambiance assez rangée qui règne dans les rues. C'est ça : à Boston, tout est bien comme il faut et tout semble à sa place.
Mais j'ai appris à aimer cette ville aujourd'hui, à la trouver charmante et agréable malgré son côté rangé. J'ai réussi à ressentir un peu ce que pouvait être l'art de vivre bostonien auquel Mark Twain fait référence. Car oui, tel que promis hier, j'ai passé ma deuxième journée ici à vérifier les dires de l'auteur : « Boston est un art de vivre. » Mmmhhh...
C'est en me perdant dans South Boston, en errant dans le Waterfront et le Financial District, avant de finir à Beacon Hill (le Montmartre de Boston), que j'ai pu apprécier le rythme paisible et doux de Boston.
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L'ex-président John F. Kennedy est né, a vécu et a étudié à Boston. Le passionnant JFK Library & Museum nous en apprend beaucoup sur sa vie et sa carrière. Une véritable plongée dans la situation géo-politico-économique de l'Amérique des années soixante. L'édifice du musée (voir la photo du haut) donnant sur l'océan a été construit par Pei, l'architecte de la pyramide du Louvre à Paris. De toute beauté!

vendredi 18 septembre 2009

Boston : the Spirit of America

Bon, ce titre, ce n'est pas moi qui l'ai inventé. C'est ce qui est gravé sur toutes les plaques d'immatriculation de l'État du Massachusetts, duquel Boston est la capitale.
L'auteur Mark Twain a dit des choses intelligentes au sujet de la ville de Boston : « À New York, on vous demande combien vous gagnez, à Boston, on vous demande ce que vous savez. » Boston a la réputation d'être prétentieuse, à cause surtout de ses dizaines d'universités dont 2 des plus prestigieuses des États-Unis : le MIT (Massachusetts Institute of Technology) et Harvard, cette dernière étant aussi la plus ancienne université du pays, fondée en 1636. C'est vrai que les jeunes sont partout ici. 1/6 de la population de la ville serait estudiantine... The Spirit of America...
Boston s'enorgueillit aussi d'être le berceau historique des États-Unis. Pour ma première rencontre avec cette ville côtière, j'ai marché aujourd'hui les 5 km de la Freedom Trail, qui permet de comprendre l'histoire de cette ville à travers ses plus anciens lieux et édifices, en débutant par le premier parc public du pays, le Boston Common, établi en 1634. Les édifices historiques sont en effet nombreux et à couper le souffle à Boston - vraiment! Et les coups d'oeil offrant un contraste entre l'histoire et la modernité sont souvent saisissants, par exemple l'entrée d'une station de métro à l'intérieur même de la Old State House (mon édifice préféré de la Freedom Trail, transformé en musée - voir photo). C'est du balcon de la Old State House qu'a été lue publiquement aux Bostoniens la Déclaration d'indépendance, juste après la révolution en 1776. Avant la révolution, l'édifice était le siège du gouvernement britannique. C'est un peu comme si on fermait la maison blanche pour y mettre une bouche de métro!!
Mark Twain a dit autre chose au sujet de de Boston. Mais avant de le partager sur ce blogue, je vais tenter de le vérifier demain. À suivre, donc.

PS : Chaise pliante célèbre aujourd'hui son premier mois d'existence! Pour l'occasion, je lui ai offert un smoothie américain beaucoup trop sucré, acheté sur la jeune et chic Boylston Street. Mémorable!

jeudi 17 septembre 2009

Tampopo : l'Asie rue de Mentana


Les restaurants asiatiques pullulent à Montréal. Dans le Plateau Mont-Royal, l'un des plus satisfaisants est sans nul doute le Tampopo, situé sur la rue de Mentana, un peu au sud de l'avenue du Mont-Royal. On y mange au comptoir ou sur l'une des trois tables basses, assis sur un tatami. Out les chaussures!
Les soupes-repas et les plats de nouilles sont faits sur place et les aliments sont plus-que-frais. C'est délicieux, réconfortant et pas très cher. Ambiance jeune et décontractée réussie. Mes chouchous : la soupe repas de Thaïlande (dans un bouillon de porc et poulet avec cari rouge, lait de coco, citronnelle, lime, vermicelles, légumes et poulet ou crevettes) et les nouilles Singapour (vermicelles de riz, porc, crevettes et légumes dans une sauce au curry), sans oublier la bière Tsingtao, qu'ils servent dans des verres givrés. On peut aussi prendre un plat pour emporter, à dévorer chez soi le plus vite possible!

Tampopo
4449, Mentana
Montréal, Québec
514-526-0001

mardi 15 septembre 2009

Articule, l'art jour et nuit

Vous avez toujours rêvé d'espionner des artistes en train de dessiner, vivre et même dormir? Jusqu'au 2 octobre à la galerie Articule, sur la rue Fairmount au coin de Jeanne-Mance, les artistes montréalais Matt Shane et Jim Holyoak proposent une exposition unique intitulée Grayscale Rainbow. On peut voir cette « installation immersive et interactive alliant les notions d'atelier, de maison et de lieu d'exposition » pratiquement jour et nuit, mais la nuit, on regarde de dehors seulement. Le jour, les plus dégourdis d'entre les spectateurs pourront dessiner avec les artistes sur les murs, tandis que les plus passifs se contenteront de les observer (depuis l'intérieur ou l'extérieur de la galerie).
Passez devant le 262 Fairmount, vous allez voir, c'est très intriguant et ça dégage un je-ne-sais-quoi de mystérieux. Le soir, c'est encore plus attirant, avec la lumière éclairant les lits défaits et une discrète trame sonore diffusée à l'extérieur. Ceux qui sont trop loin du Mile-End ou de Montréal pourront espérer que ces artistes répètent l'expérience ailleurs. Franchement original!

Articule
262, Fairmount Ouest
Montréal, Québec
514-842-9686

lundi 14 septembre 2009

L'antre lumineux de la BD à Montréal


Drawn & Quarterly! L'ambiance de cette librairie montréalaise au coeur du Mile-End est vraiment réussie. La porte est souvent grande ouverte (quand il fait beau), puis, à l'intérieur, les murs de brique, les tables en bois et la lumière bien dosée diffusent une chaleur qui donne envie de bouquiner des heures et des heures. Pas facile de réussir un décor ou une atmosphère accueillante pour une boutique, encore moins pour une librairie spécialisée.
Drawn & Quarterly est d'abord une maison d'édition de bandes dessinées, fondée par Chris Oliveros en 1989, qui célèbre cette année son 20e anniversaire. C'est ensuite devenu une librairie, où l'on trouve des BD de toutes sortes et des livres d'art. L'endroit permet de se familiariser avec la bande dessinée anglo-saxonne : on découvrira avec plaisir les oeuvres des Canadiens Seth, Julie Doucet, Chester Brown, des Américains Daniel Clowes (que le cinéaste David Lynch adore!), Joe Matt, Adrian Tomine, James Sturm et bien d'autres. On trouve surtout, à Drawn & Quarterly, des BD anglophones, mais il y a également une jolie section francophone et quelques importations. De nombreux ateliers ou lancements de livres sympathiques se tiennent sur place.
Drawn & Quarterly est le parfait exemple d'une micro-entreprise vivante dans sa communauté culturelle, autant à l'international que dans son quartier et sur sa rue. Ses livres sont vendus à travers le Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Le site Internet est très bien fait. D + Q a aussi un blogue. Il faudra les consulter régulièrement pour découvrir à quel moment exactement le célèbre dessinateur Seth sera de passage sur la rue Bernard cet automne. Merci à ma copine Élise qui m'a parlé de cet endroit l'an dernier.

Drawn & Quarterly
211, rue Bernard Ouest
Montréal, Québec
514-279-2224

vendredi 11 septembre 2009

Jaws à la plage

Rêver. À cette plage où j'étais il y a seulement six mois, au sud de l'Afrique du Sud. Je sais, je n'en finis plus de ressasser ce voyage dans le pays hôte de la Coupe du monde 2010. Vous m'excuserez...
Cette plage, donc. Elle était à quelques kilomètres de Gansbaai, petit village où les requins constituent l'attraction principale. L'activité proposée aux touristes consiste à les faire monter à bord d'un bateau et, une fois au large, à les inviter à plonger dans une cage pour attendre que les grands requins blancs (Jaws en personne), attirés par la bouffe que leur lancent les organisateurs, viennent se cogner le bout du nez contre la cage sensée les protéger... Un peu dangereux, pas très écologique, mais, semble-t-il, très populaire. J'imagine la chose comme un des face-à-face les plus puissants qu'un humain puisse vivre dans sa vie (comparable à celui que j'ai vécu avec le lion dans le parc du Kalahari - voir le billet ici). Mais pour les requins, on repassera : je me suis en effet abstenue et j'ai préféré la farniente sur cette plage, où je n'ai heureusement pas vu l'ombre d'un aileron. N'est-ce pas la plus belle plage du monde?

mercredi 9 septembre 2009

Laptop et chocolat

Qu'on choisisse la succursale sur la rue St-Denis ou celle sur l'avenue Laurier, le chocolat y est beau et bon, décliné en boisson chaude, en brownie, en milkshake, en smoothie ou sur crêpe, et le fil du temps s'y déroule moins vite. Juliette & chocolat rend joyeux, confiant et donne même envie de chanter. La patronne est d'origine brésilienne, comme quoi il y a toujours moyen de voyager.
Munis de notre laptop, on aura même le plaisir d'utiliser Internet grâce au réseau Île sans fil.

Juliette & chocolat
1615, rue St-Denis
Montréal, Québec
514-287-3555
&
377, avenue Laurier Ouest
Montréal, Québec
514-510-5651

mardi 8 septembre 2009

Tour du monde de la photo

Bon, c'est pas le cadrage ni la photo du siècle, mais c'est mon lion à moi, un des face-à-face les plus impressionnants de ma vie (il était à 2 mètres de la voiture, vitre ouverte, au Parc du Kalahari, au nord de l'Afrique du Sud, en mars dernier). Je suis restée des heures à le contempler. Il faut dire qu'il dormait la plupart du temps...
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En prolongation jusqu'à dimanche, le 13 septembre, il y a cette exposition à Montréal que j'espère avoir le temps d'aller voir, intitulée État sauvage. « Les 130 meilleures photos animalières au monde » en grand format sont regroupées dans une tente en face du Centre Bell, au coin du boulevard René-Lévesque et de la rue de la Montagne. On y contemple des clichés du photographe Vincent Munier entre autres. Détails et heures d'ouverture.
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Le Mois de la photo à Montréal débute ce jeudi, 10 septembre. L'artiste Yang Zhenzhong propose une oeuvre vidéo sur l'urbanisation et la métamorphose de la Chine, de Sanghai en particulier. On pourra aussi aller à la rencontre de plus d'une vingtaine d'artistes des quatre coins de la planète (Turquie, Congo, Chili, etc.) dans divers lieux à Montréal (galeries, maisons de la culture, etc). Une autre façon de voyager : quand les images viennent à nous. Détails ici.

lundi 7 septembre 2009

Sous-bois de St-Maurice


C'était le dernier week-end ouvert au camping à la Réserve du Saint-Maurice : la chasse commence demain. Changement de saison, changement d'atmosphère.
J'ai fait le tour de la Réserve en trois jours, en voiture et un peu à pied, pour l'apprécier sous toutes ses coutures et toutes ses lumières. Ai découvert des coins de randonnée féeriques. Me suis gavée du bruit assourdissant des chutes en me baignant pour les dernières fois de l'année dans des rivières dont les rochers brillaient dans le fond de l'eau. Je veux me souvenir toute l'année de la lumière tamisée sur les tapis de mousse à perte de vue dans les sous-bois tranquilles. Y retourner l'an prochain.

vendredi 4 septembre 2009

Déboutonnante Juliette Trolio


La vie des commerçants de Montréal est souvent fascinante. Née à Montréal, d'une mère québécoise et d'un père italien, Juliette Trolio était globe-trotter avant de se lancer dans le commerce. Après avoir vécu 5 ans à Berlin (ville qui la fait toujours autant rêver), elle ouvre, en 1987, au coin des rues Gilford et St-Hubert, la désormais célèbre mercerie Rix Rax.
Entrer chez Rix Rax, c'est être ébloui par les centaines de boutons, les plumes, les rubans et autres accessoires ornant les murs et stimulant l'imagination la plus endormie. C'est être charmé par les couleurs, les textures, l'ordre aussi (tout a une place) et la présence de Juliette, tantôt dynamique, tantôt discrète, selon l'état d'esprit du client... ou le sien! Entrer dans ce commerce, c'est aussi trouver ce que l'on cherche, car si Juliette n'a pas la langue dans sa poche lorsqu'il s'agit de parler de la dure réalité d'avoir un commerce aussi spécialisé dans un coin de Montréal où l'on veut abolir la circulation des voitures, elle n'a pas les deux pieds dans la même bottine lorsqu'il s'agit de remplir une mission commando.
En effet, c'est avec fierté qu'elle raconte comment, il y a quelques années, elle a réussi à trouver de la « mèche en laiton » pour une infirmière travaillant en oncologie. La mèche est une sorte de voile brillant en laiton utilisé pour faire des sacoches et autres accessoires de mode. Mais elle est aussi recherchée pour le traitement des patients contre le cancer. Depuis, c'est Rix Rax qui fournit plusieurs hôpitaux de la ville dans cette matière.
À quoi rêve Juliette pour le futur de son commerce? Elle souhaiterait organiser, pour le 25e anniversaire, un grand défilé sur la rue avec tous ses clients et collaborateurs. Mais par-dessus tout, ce qui la comblerait serait de se dénicher un pied-à-terre à New York City (une chambre d'hôtel louée à l'occasion) pour y acheter des accessoires exclusifs et se ressourcer de temps en temps.
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Le détail est dans le bouton...
Depuis le début de ce qu'il est convenu d'appeler la récession, Juliette a remarqué que beaucoup de gens, au lieu d'investir dans de nouveaux vêtements, s'achètent des boutons pour relooker les vieux. C'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde...

Rix Rax
801, rue Gilford
Montréal, Québec
514-522-8971

jeudi 3 septembre 2009

Les Carnets de Joann Sfar

Qui a dit qu'en lisant les carnets de Joann Sfar on se sentait moins seul? Comme si dès les premières pages, on retrouvait un ami... Le bédéiste français Joann Sfar, connu pour Le Chat du rabbin, la série Donjon, un album sur le peintre Pascin et bien d'autres titres, publie à un rythme effroyable, pour notre plus grand plaisir.
En marge de la création de ses albums de fiction, il griffonne des carnets personnels de plusieurs centaines de pages. Depuis 2002, il en a publié 9 dont les titres sont aussi invitants que le contenu est captivant : Harmonica; Ukulélé; Parapluie; Piano; Caravan; Missionnaire; Maharajah; Greffier et Croisette. À quand le prochain?
Mes préférés : Harmonica, son premier carnet, où il est question de son apprentissage de l'harmonica sur un ton cocasse, Missionnaire dans lequel il passe par Tokyo et New York et, surtout, Maharajah, où il relate ses voyages en Écosse et en Inde et les moments tout simples de sa vie parisienne avec sa femme et ses jeunes enfants Raoul et Tautmina.
Truffés de réflexions sur le rapport des êtres à la religion (voir Greffier, sur le procès du magazine Charlie Hebdo après la publication des caricatures de Mahomet) et à la philosophie (Sfar est détenteur d'une maîtrise en philo), les carnets de Sfar sont emplis d'aventures, d'anecdotes familiales touchantes et de poésie. J'adore! Pas étonnant que nos bédéistes québécois, comme Zviane, s'inspirent des Carnets de Joann Sfar dans leur propre création!

mercredi 2 septembre 2009

Malhi : l'Inde rue Jarry

C'est à l'autre bout de Montréal et la devanture n'est pas des plus glamour (leur site Internet non plus). N'empêche, moi qui me demandais toujours comment certaines personnes osaient catégoriser un resto et affirmer avec aplomb « ceci est la meilleure cuisine indienne de la ville » ou « c'est le meilleur resto italien de la région », j'ai enfin compris et je déclare solennellement aujourd'hui : le Restaurant Malhi est le meilleur restaurant indien de Montréal! J'en veux pour preuve - outre le fait que les comédiennes Leelee Sobieski et Catherine Deneuve soient passées par là (photos à l'appui)!! et le nombre important de critiques dithyrambiques affichées à l'entrée - la fraîcheur des aliments et le goût suave des sauces. Les oignons, les herbes fraîches, la tomate, la crème 35%, l'ail, le gingembre et les épices indiennes bien dosées honorent à merveille cette savoureuse cuisine de la province du Punjab, au pied de l'Himalaya, où est né M. Malhi. Sa soupe aux lentilles est savoureuse, de même que ses samosas aux légumes. Mais mon coeur craque pour le korma de poulet ou l'agneau aux épinards. Arrosé d'une bière Cheetah, le repas chez Malhi vaut certainement la virée jusque dans Parc Extension au Nord de Montréal!

Restaurant Malhi
880, Jarry Ouest
Montréal, Québec
514-273-0407

mardi 1 septembre 2009

Premier septembre

C'est la rentrée, le début du mois de septembre. Les piscines municipales commencent à fermer une à une. Le fond de l'air se rafraîchit. Quelques terrasses restent ouvertes et on peut encore s'attarder sur les bancs de parcs, mais il faudra bientôt chercher les plaisirs ailleurs.
Une belle écharpe légère à dégotter dans une friperie, une nouvelle variété de thé ou de chocolat chaud à essayer, un week-end dans un chalet à prévoir avec des amis, des balades en ville avec sa veste tout juste sortie de la boîte, la lecture d'un nouveau bouquin (Dany Laferrière et Amélie Nothomb débarquent chacun avec un nouvel opus) à poursuivre sur son canapé ou dans des cafés ensoleillés...