Conseils pour un voyage en Afrique du Sud

Depuis mon voyage en Afrique du Sud il y a deux ans*, il m'arrive régulièrement que de futurs voyageurs me demandent des conseils ou tout simplement la liste de mes coups de coeur. Alors les voici, en vrac, et toujours aussi vibrants dans ma mémoire :

Coureurs de grand chemin, vous :
1) louerez une voiture avec Avis en réservant par téléphone avant le départ. Pour 5 semaines il y a 2 ans, on a réussi à ne payer que 700$ et des poussières pour une petite Hyundai Atos (en se contentant des assurances de la carte de crédit). Excellent service. Cette petite voiture nous a suffi pour le voyage (on a parcouru 10 000 km en 5 semaines!). Il y a certains endroits accessibles seulement en 4 X 4, mais on a été tellement ravis de ce qu'on a réussi à faire avec la petite Atos que je reprendrais le même plan n'importe quand. D'une manière ou d'une autre, le mieux est d'appeler chez 2-3 locateurs différents avant le départ pour comparer les prix et les services. Pour ma part, c'est toujours Avis qui m'a offert les meilleures prestations (incluant pour mes voyages dans l'ouest américain et au Maroc).

2) serez rassurés par l'état des routes, mais ne roulerez pas à la nuit tombée pour un maximum de sécurité.

3) vous munirez d'un atlas routier dans n'importe quelle librairie de Cape Town avant le départ.

4) achèterez une glacière et ferez provision de plein de nourriture pour des lunchs ou collations dans la voiture au cas où vous désirez prolonger une visite dans un parc pour observer les animaux plus longtemps.

5) prendrez votre temps au début pour apprivoiser la conduite à droite - plus facile qu'on pense.

Petits budgets ou voyageurs de longue durée, vous privilégierez :

1) l'excellent réseau d'auberges de jeunesse du pays (qui offre, plus souvent qu'autrement, des chambres doubles plus confortables que celles d'un petit hôtel pas cher, en plus d'un service sympathique et complet). À Cape Town, on a logé au Big Blue, qui envoie un employé nous chercher à l'aéroport lorsqu'on réserve pour trois nuitées. Pratique et économique! Bien situé près de la mer et à deux pas de quelques restos dynamiques, chambres doubles spacieuses et tranquilles (on a dormi jusqu'à 16h sans problème le lendemain de notre arrivée). J'ai utilisé www.hostelworld.com pour presque tous mes bookings au fur et à mesure du voyage.
2) le camping, qu'on pratique dans plusieurs parcs à camping ou même sur le terrain de certaines auberges de jeunesse (ci-bas dans le parc du Kalahari).

Amateurs d'animaux sauvages, vous irez :

1) au Addo Elephant Park... inoubliable pour les centaines d'éléphants qu'on y croise tout au long de la journée, et les phacochères qui leur courent entre les pattes, les buffles qui en imposent et les zèbres et les girafes qu'on voit de loin... Une nuitée dans le village minuscule et une journée complète au parc avec votre voiture suffiront. Mais si on a le temps de prendre son temps, deux nuits permettent de reprendre son souffle et de planifier le reste de son voyage, surtout si on a réussi à réserver dans cette petite auberge pas chère et confortable : The Aardvark Guesthouse. Elle est tenue par un couple de Français très gentil. On peut passer la nuit sur le terrain avec sa tente ou dans une petite cabane au toit pointu très confortable (voir photo ci-bas).

2) au parc du Kalahari, ou plutôt au Kalagadi Transfrontier Park, dans le nord du pays. Oui, c'est loin de tout et ça prendra 3-5 jours de votre voyage, car il faut au moins y passer 2-3 nuits pour que ça vaille la peine et ça prend une journée complète en voiture juste pour s'y rendre, mais c'est splendide. On y a vu 22 lions, dont 4 couchés au beau milieu de la route principale en sable, qu'on a observés pendant 2 heures, à l'abri dans notre petite Hyundai Atos alors qu'ils dormaient et baillaient, à un mètre seulement de nous. On a vu des dizaines de girafes, encore plus de cervidés variés dont des gnous très sympas, en plus d'un cobra tout noir sur lequel on a failli rouler alors qu'il traversait le chemin principal. Et bien sûr plusieurs élégantes autruches croisées çà et là. On a cherché en vain les léopards dans les arbres, mais vous aurez peut-être plus de chance que nous... Le parc offre plusieurs sortes d'hébergement, allant du terrain de camping à la chambre double simple mais spacieuse dans un camp de base ou un camp traditionnel.

3) au Parc de Bonne-Espérance (Cape of Good Hope Natural Reserve), à l'extrême-pointe sud-ouest du continent africain, facilement accessible en voiture. On y va surtout pour les paysages à couper le souffle, mais aussi pour les impressionnantes autruches qui marchent sur la plage et les babouins malins qui transportent leur marmaille sur leur dos et ne manquent pas une occasion de chaparder toute nourriture accessible.

4) flatter les gentils guépards à la Réserve privée Inkwenkwezi Game Reserve, dans le sud-est du pays. Ils ont même des lions blancs... parmi la dizaine de spécimens encore vivants sur la planète.

Amateurs d'histoire, vous ne manquerez pas :

1) la visite à la célèbre prison de Robben Island. On y accède par bateau après avoir acheté son billet au port de Cape Town, ce qui offre une vue magnifique sur la superbe métropole et la Table Mountain. C'est un ex-détenu politique qui nous fait la visite des différents bâtiments du centre de détention devenu musée. Un détour par la cellule de Nelson Mandela est bien sûr prévu.
2) les musées District Six Museum et Slave Lodge de Cape Town, qui relatent l'histoire de l'apartheid de manière réaliste et intimiste. Le premier est particulièrement révélateur et inoubliable.

Robinsons Crusoés à la recherche de plages, vous viserez :

1) une plage déserte tout près de Gansbaai, accessible en voiture. C'est d'ailleurs à Gansbaai que les plus braves d'entre vous irez plonger en cage tout près de requins blancs (les méchants!). Je me suis pour ma part abstenue.

2) les environs de Wilderness, au sud-est du pays. Un peu loin de tout, mais belle plage féerique et venteuse avec vagues importantes. Pas du tout dans le style de Varadero à Cuba.

3) la vue magnifique de la mer agitée et des rochers escarpés du Cape of Good Hope (Parc de Bonne-Espérance). On n'y va pas pour se baigner. Quelques personnes probablement très expérimentées y faisaient du surf .

4) les nombreuses belles plages autour de Cape Town. Par exemple : les plages de Clifton, celles de Camps Bay et de Hout Bay.

Bientôt sur ce blogue... des billets sur mes coups de coeur en matière de restaurants et de vignobles d'Afrique du Sud.

*Nous avons parcouru tout l'ouest de l'Afrique du Sud, en 5 semaines, du 16 février au 31 mars 2009. Nous avons fait un détour de 5 jours en Namibie, tout aussi inoubliable. Nous ne sommes pas allés à Johannesburg ni au Parc Kruger.

De farine et d'eau fraîche : un café de rêve

Mon amie Mil au blogue sublime a bien raison : le nouveau café De farine et d'eau fraîche est... irrésistible! Parfait pour un café-dessert entre filles. J'ai tout de suite pensé à ça en y mettant les pieds : tiens tiens, cet endroit est un endroit de rêve pour un tête à tête mère-fille.
Ils servent le lunch (paninis et salades - très fin), en plus de délicieuses bouchées sucrées et de gâteaux qui sont... rien de moins que les plus beaux que je n'ai jamais vus - des bijoux, que dis-je des chefs d'oeuvres! J'ai craqué pour un gâteau en forme de coeur, au thé et à l'eau de rose, que j'ai rapporté chez moi le soir-même et qui a fait fureur. À essayer sans tarder.

De farine et d'eau fraîche
1701, rue Amherst (coin Robin - un peu au nord de Maisonneuve)
Montréal, Québec
514-522-2777
www.dfef.ca

Le Waverly : nouveau bar du Mile-End

Avis à ceux et celles qui aiment la brasserie Le Holder dans le Vieux-Montréal : les frères Holder ont ouvert il y a trois mois un nouveau lieu où boire beau, cette fois dans le Mile-End. Situé au coin des rues St-Viateur et St-Laurent, en diagonale d'Ubisoft, le Bar Waverly ne désemplit pas depuis début décembre. La déco signée Zébulon Perron (Buvette chez Simonne, Continental, Plan B, Le Hachoir) est un peu froide près des toilettes, mais les comptoirs de bois et les superbes plafonds de bois recyclé donnent envie de s'attabler près de l'entrée ou de la grande baie vitrée le temps d'une bière et d'une session de lèche vitrine depuis l'intérieur.

Bar Waverly
5550, St-Laurent (coin St-Viateur)
Montréal, Québec
514-903-1121
www.barwaverly.com

Canal Rideau : l'art de patiner sous les ponts

Nous reste-t-il quelques beaux jours d'hiver? Eh oui, je fais dorénavant partie de celles qui aiment la saison froide. Ça n'a pas toujours été le cas, mais depuis que je chausse régulièrement mes skis de fond et mes patins, je stresse à l'idée que l'hiver puisse être trop court.
Comment ai-je pu attendre aussi longtemps avant de m'acheter des patins (75$ en spécial chez Sports Experts en janvier dernier)? Il me semble maintenant qu'un Montréalais sans patins est comme un Russe sans chapka, niet? Le Parc Lafontaine et le Lac des castors sont facilement accessibles et les patinoires bien entretenues. Bondées le week-end, mais plutôt tranquilles tous les soirs vers 21h, elles réconcilient avec l'hiver en ville.
À l'extérieur de Montréal, les 9 km gelés de la rivière L'Assomption à Joliette ou les 7,8 km du Canal Rideau à Ottawa sont le prétexte pour une petite virée touristique. La patinoire du Canal Rideau (photos ci-haut) offre au gourmand des queues de castor, au frileux des petits foyers extérieurs, à l'amateur d'art une exposition de portraits géants sous un pont (!!) et à celui qui recherche l'exotisme une pause sous un tipi. Des patins, je vous dis. Ça change l'hiver.

Ski de fond à La Montagne Coupée

Contrairement à l'an dernier, l'hiver au Québec est bien neigeux cette année! Pour en profiter et pour déjouer le blues dû au manque de lumière, rien de mieux que de s'adonner aux sports d'hiver. Le premier en lice en ce qui me concerne : le ski de fond.
À environ 1h15 de Montréal, dans la région de Lanaudière, la Montagne coupée ravira les amateurs de sports de glisse et de paysages bucoliques. Les 40 kilomètres de pistes de ski de fond de la Montagne coupée vont de facile à très difficile. On avance tantôt dans une forêt de pins et de bouleaux, tantôt sur une piste offrant une vue dégagée sur les montagnes environnantes. Il y a plusieurs belles montées pour suer un peu, suivies, bien sûr, de descentes assez longues et parfois sportives. Mes pistes préférées : la 7.6 (intermédiaire) et la 3 (supposément très difficile).
Prochaine destination ski de fond : le Parc de la Gatineau (bientôt).

12 heures à Vienne

Juillet dernier...
12 heures à Vienne, c'est vite passé. Surtout quand une partie d'entre elles sont des heures bleues (de 15h à 3h du matin). Après 90 minutes de train rapide depuis Znojmo en République tchèque, les charmes de la capitale autrichienne s'offrent à nous sur un plateau d'argent (Vienne est en effet très chère après la Pologne et la Tchéquie).

On a commencé nos déambulations viennoises par deux heures au Musée Mozart. La visite de cet appartement-musée où vécut le célèbre compositeur de 1784 à 1787 vaut vraiment le détour et met dans l'ambiance de cette ville aux mille et un charmes historiques et culturels. Pas trop loin de la Mozarthaus, on s'enfarge les pieds dans la majestueuse et gothique église St-Étienne (Stephansdom en allemand) qu'on s'empresse de visiter (ci-haut).

Après s'être cognés le nez à la porte du cabinet de Freud (aujourd'hui devenu le Sigmund Freud Museum), on a commencé à éplucher la liste des cafés viennois que je voulais visiter... Vienne est réputée pour ses cafés et ce n'est pas pour rien. Chacun a sa réputation, son histoire, son ambiance. Des heures de plaisir!
Le Café Landtmann, que fréquentait Freud au début du XXe siècle justement. La terrasse climatisée l'été est très appréciable, ainsi que les bons Rieslings qu'on y déguste en comtemplant le superbe Burgtheater juste en face.
On n'a pas manqué de faire un saut au fameux Hôtel Sacher, d'où provient la recette de la réputée Sacher Torte (gâteau au chocolat un peu trop sucré à mon goût - déception!).
Le Café Central était fermé à 22h, on n'a donc malheureusement pas pu apprécier son décor très XIXe siècle, ainsi que ses hauts plafonds...
Le Café Hawelka par contre, était bien vivant vers 22h-23h. Plus sombre et déglingué, il nous a charmés grâce à ses serveurs nerveux et sympas, qui parlaient le français avec cet irrésistible accent germanique à couper au couteau.

Outre les cafés, mon coup de coeur à Vienne restera le superbe Quartier des musées (Museumsquartier), qui s'avère dynamique de jour comme de nuit!!! On n'a pas eu la chance de visiter le Musée Léopold qui s'y trouve (Klimt, Schiele ne perdent rien pour attendre), ni les autres musées du complexe et les boutiques du Quartier21, attenant à ces musées. Superbe idée que de réunir les musées modernes de la ville en un seul lieu, et surtout, chouette ambiance dans la cour intérieure où des jeunes s'entassent sur ces immenses chaises roses, à toute heure du jour et de la nuit. À 3h du matin, juste avant de prendre notre taxi vers l'aéroport, on somnolait sur ces divans de plein-air, entourés de plusieurs dizaines de jeunes qui refaisaient le monde en sirotant une bouteuille de vin. Parfait pour pratiquer son allemand...

Auf wiedersehen, Vienna!

Où sont les vignerons de Znojmo?

Notre deuxième et dernière journée à Znojmo, en République tchèque, a été consacrée à la conquête des vignobles. Quelle surprise : après avoir cherché en vain à louer une bicyclette (possibilité qu’on annonce pourtant dans les guides et brochures sur la région), on s’est résolus à la faire à pied, cette fameuse route des vins. Le mérite de cette aventure aura été qu’il nous a fait découvrir la campagne tchèque. Mais pas les vignobles.
Le concept de la route des vins de Znojmo, comme on a fini par le comprendre, est le suivant : on parcourt la région, de village en village, idéalement à vélo (si on en trouve) ou en motorisé, le but étant la balade en nature. Certes, on voit quelques vignobles au détour, mais il ne faut pas espérer les visiter et encore moins rencontrer les vignerons. La compagnie Znovin Znojmo, qui a le monopole du vin dans la région, et qui par ailleurs offre de très bons crus, a plutôt choisi d’installer des kiosques minimalistes un peu partout sur le parcours (de 12 à 30 km, au choix) pour permettre aux randonneurs de déguster leurs nectars. Mais tous les kiosques offrent plus ou moins les mêmes crus, sans véritable lien avec le terroir ou le village où l’on se trouve. C’est comme un tour de France, parsemé de relais où on boit du vin au lieu de l’eau… Sportif!